Au programme de cette semaine de vacances : randonnées, escalade, alpinisme, au gré des envies, de la forme et de la météo, plongée dans des souvenirs plus ou moins anciens.
L’installation au camp de base se déroule dimanche 11 juillet, sous le soleil, il faut en profiter. Nous prévoyons une mise en jambe lundi : ce sera activité escalade pour les uns, randonnée pour l’une de nous. Après avoir dépoussiéré les chaussons, je suis prête à m’agripper au granit. Nous sommes 3 à grimper vaillamment quelques voies faciles, avant de profiter d’une corde installée de façon fort sympathique dans un 5c, par un autre groupe : où des belges installent des cordes pour des savoyards…Nous espérons finir en beauté avec une ultime voie en tête, mais il faut croire que nous avons épuisé notre stock de courage et nous redescendons avec une revanche à prendre.
Activité suivante de la journée, qui occupera quelques moments durant le séjour : le suivi météo et la comparaison des différentes prévisions. Nous cherchons le site qui prévoit les plus belles éclaircies.
Mardi, la journée est annoncée maussade. L’orage gronde dans la nuit, et la matinée commence sous la pluie. Nous nous dirigeons pour une visite du hameau des étages. Nous sommes récompensées en voyant des chamois au loin (merci à l’œil de lynx du groupe !). L’après-midi est consacrée à diverses activités : suivi météo, tour de France, balade jusqu’au Carrelet, suivi météo, et élaboration du programme du lendemain.
Mercredi 14 juillet : Vallon des Etages avec parapluie à portée de main. Le vallon est sauvage, fleuri, quelques chamois au loin s’activent, et nous défions la météo en allongeant l’itinéraire. Nous gravissons la moraine pour (re)découvrir la muraille de glace, moins impressionnante que dans les souvenirs, mais encore présente. Il nous faut redescendre rapidement, sous les premières gouttes. La moitié du groupe a déjà pique-niqué, et l’averse a raison de toute velléité de sieste au milieu des fleurs, fussent-elles jolies et photogéniques. On attendra la rayon de soleil pour photographier la nature et on sort les parapluies.
Fin de la journée : suivi météo, tour de France… et suivi météo. De toute façon, c’est décidé, la réservation est faite, montée en refuge programmée, pour sortir les crampons vendredi. En fin d’après midi, l’équipe s’étoffe avec l’arrivée de Raphaël et d’éclaircies.
Jeudi matin, agitation au camp de base, nouveau suivi météo grâce aux altimètres cette fois : les prévisions sont optimistes puisque nous perdons de l’altitude. La future cordée y croit, chacun prépare son sac avec plus ou moins de fébrilité. Daniel précise qu’il n’y a vraiment pas de quoi s’en faire, pour monter au col de Replat, voire gravir la Tête Sud, puis redescendre en direction du refuge Châtelleret. Ne nous en faisons donc pas !
Vers 13h nous commençons la montée vers le refuge de la Selle. 3h30 plus tard et quelques gouttes nous atteignons le refuge. C’est le moment de regretter les journaux qui auraient permis d’absorber l’eau dans les chaussures et d’être satisfaite d’avoir ajouté la doudoune, au dernier moment : la température du dortoir est proche de celle d’un frigo. Je lorgne sur les couettes non utilisées… Soirée agréable autour d’un excellent plat de lasagne, précédé d’une soupe, et suivi d’un moelleux au chocolat. Avec tout ça, (presque) toutes les conditions sont réunies pour atteindre notre objectif le lendemain.
Vent et pluie se relaient la nuit, les volets claquent et occasionnent quelques réveils. 5h, le refuge s’éveille, sous le crachin. Il faut être motivé ! Départ à la faveur d’une éclaircie, de courte durée, puisque la pluie reprend le dessus et nous fera renoncer un peu plus tard.
La descente se déroule avec de plus en plus d’éclaircies, et nous n’en finissons pas d’observer les sommets, espérant voir les nuages s’y accrocher, pour faire taire ce sentiment de regret.
Pendant ce temps, la deuxième moitié du groupe a aussi bravé le crachin, décidé à nous rejoindre en montant au refuge du Châtelleret , puis au col de la Gandollière. La fin de l’après-midi se passe à chercher l’ombre pour un peu de repos, le soleil, pour faire sécher les habits et un abri contre les ultimes averses.
Samedi matin, enfin, l’été s’installe. Direction le refuge Temple Écrins. Le vallon est fleuri, les marmottes sont là, tout est réuni pour une belle randonnée. Le refuge rénové est apprécié, de même que la soupe, les bières, les desserts ! Nous faisons un tour d’horizon, identifions les sommets, cols et glaciers, avec l’aide de Daniel, recherchons le refuge de la Pilatte au loin. Le retour s’effectue en grande partie par le même chemin, nous décidons toutefois une petite variante qui occasionne une courte remontée d’une centaine de mètres, pour rentrer par la Vallon du Chardon.
Dimanche : nous voulons voir encore des montagnes, et après avoir démonté le campement, nous abordons tranquillement la montée à la tête de la Maye. 2h de montée, avec quelques câbles et rochers occasionnant des marches plus ou moins hautes à gravir, faisant grimacer certains muscles. Le panorama se révèle à nous et chacun retrouve un sommet gravi il y a « une paire » d’années. Nous quittons le sommet sur ces souvenirs, auxquels s’en ajoutent désormais de nouveaux.
2 commentaires
Geneviève · mer. 21 Juil. 2021 à 16 h 43
Le carnet de bord d’Annick reflète bien le rythme de cette semaine auprès des prestigieux sommets de l’Oisans. Fleurs à gogo (le lys martagon en tête), eaux turquoise des torrents tumultueux, verdure au pied des cîmes : ah, qu’elle était verte , ma vallée…”
Merci à notre écrivain public pour sa prose et pour sa compagnie !
Dominique Barthe-Bougenaux · mar. 27 Juil. 2021 à 20 h 12
Kek’cé BEAU !!
Les commentaires sont fermés.