De Embres et Castelmaure à Foix, 3 au 14 octobre 2023

Le sentier cathare (GR 367) est un chemin de grande randonnée français qui relie Port-la-Nouvelle dans l’Aude à Foix en Ariège. Cet itinéraire pédestre en douze étapes permet de découvrir plusieurs châteaux du pays cathare, en région Occitanie. Il existe deux variantes principales : la variante nord et la variante sud et plusieurs variantes sur le trajet.
Nous l’avons parcouru dans le sens est-ouest et shunté les deux premières étapes avec quelques variantes compte tenu de disponibilités d’hébergements. Voir l’itinéraire en bas de page.

Les participants

Merci à Fabienne qui a proposé l’itinéraire et réservé les hébergements (pas toujours simple !).

Lundi 2 octobre

Train jusqu’à Narbonne (avec quelques péripéties ferroviaires pour l’un) puis taxi pour Embres et Castelmaure. Petite balade jusqu’à la chapelle Saint Félix près des ruines du hameau de Castelmaure. Hébergement à la maison de la Fontaine (chambres d’hôtes)

Mardi 3 octobre, Embres et Castelmaure à Tuchan

Étape assez accidentée avec deux cols. Ciel couvert, du vent. Petit arrêt au domaine de la Nouvelle (tour). Visite du château d’Aguilar.
Chambres et repas au Globe Kfé.

Mercredi 4 – Tuchan à Cucugnan

Via Padern (château, mais sans intérêt).
Visite du château de Quéribus puis descente vers Cucugnan, village touristique (le seul du parcours) avec notamment son moulin. Hébergement l’Écurie de Cucugnan.

Jeudi 5 – Cucugnan à Camp sur Agly

Démarrage paisible avec le château de Peyrepertuse en ligne de mire, mais à partir de Duilhac-sous-Peyrepertuse, ça grimpe raide pour atteindre le château qui est sans doute le plus impressionnant des châteaux cathares par sa taille et sa situation.
Hébergement à la Ferme de Camp.

Vendredi 6 – Camp sur Agly à Fenouillet

Pas de château sur cette étape, mais ascension du Pech de Bugarach. C’est le point culminant des Corbières (1230 m) mais aussi le support de toutes sortes de mythes (OVNI, fin du monde, survivalisme …). Nous sommes montés par l’arête sud-est très raide à la fin (câbles) depuis le col de Péchines et descendus par le raide sentier de la Fenêtre (sud ouest). Vue panoramique au sommet.
Longue journée, dont les derniers kilomètres depuis Caudiès-de-Fenouillèdes, se sont terminés en autostop pour rejoindre le Camping des Randonneurs à Fenouillet. Logement en yourtes.

Samedi 7 – Fenouillet à Quillan

Nicole nous accompagne jusqu’à Puylaurens. En passant entre la tour Sabarda et le château St-Pierre nous avons eu la chance de retrouver les propriétaires de la voiture dans laquelle l’une d’entre nous avait oublié son cher téléphone la veille !
Visite du château de Puylaurens.
Nous avions prévu de rejoindre Axat pour rejoindre Quillan en bus, mais faute de bus, nous avons fait de l’autostop depuis le col Campérié.

Dimanche 8 – Repos à Quillan

Hébergement à La Forge, auberge de Jeunesse de Quillan. C’est un ancien batiment industrier, très vaste. Correct mais pas terrible pour les repas !
Quillan connait une forte déprise industrielle et sa population est en baisse.

Lundi 9 – Quillan à Puyvert

Ça démarre assez raide pour sortir du cirque de Quillan en passant par Ginolès puis Nébias.
Visite du château de Puivert : moins majestueux que d’autres et plus « humain ». À noter que le château appartient à un propriétaire privé qui en assure l’entretien et la billetterie.
Bel et vaste hébergement au Relais des Marionnettes. Certains sont allés se rafraichir au lac tout proche.

Mardi 10 – Puivert à Roquefeuil

Nous repartons près du lac (belle lumière) bien aménagé.
À partir de Lescale, ça monte assez raide dans la forêt de Picaussel, haut lieu du maquis. Dès que l’on quitte la forêt, c’est la morne plaine du plateau de Sault ! À noter que la population du plateau est 10 fois moindre qu’au 19ᵉ siècle.
N’ayant pas trouvé d’hébergement à Espezel, nous poursuivons jusqu’au camping de la Mare aux Fées (logement en bungalows) à Roquefeuil, petit (290 habitants) mais charmant village.

Mercredi 11 – Roquefeuil à Comus

Pour ne pas repartir par la « morne plaine », nous traçons un itinéraire un peu complexe (merci Iphigénie) passant par Trassoulas avant de rejoindre le Gr 367 vers Méringou. La Crête qui suit nous permet de voir de loin le château de Monségur sur son pog avant de descendre, en forêt, sur Comus.
Hébergement au gite du Presbytère.

Jeudi 12 – Comus à Montségur

Nous suivons la rivière l’Hers, totalement à sec, dans les gorges de la Frau. A Pélail, on voit un filet d’eau et virage à 45 degrés pour remonter vers Montségur.
Visite du château où l’on comprend la raison de la longue résistance au siège en raison de son emplacement au sommet du pog de Montségur particulièrement escarpé. Visite du musée.
Hébergement à la Maison sous le Chateau.

Vendredi 13 – Montségur à Roquefixade

Départ à 5, l’une d’entre nous ayant oublié ses bâtons au musée, elle a fait une randonnée le matin, a récupéré ses bâtons à 14 h et nous a rejoint à Roquefixade.
Quasi-totalité de l’étape en forêt, pas de vue, mais à l’ombre !
Visite des ruines du château de Roquefixade entretenues par… des chèvres !

Samedi 14 – Roquefixade à Foix Montgailhard

Nous apprenons que le GR est dévié avant Foix entre le col de Porte-la et le Pech de Nau, un propriétaire refusant le passage du GR sur son terrain ; il n’y a pas qu’en Chartreuse que la propriété privée prend le pas sur la liberté d’aller et venir !
Nous traçons un itinéraire, plus court, plus au sud, par Soula et Caraybat pour rejoindre Montgailhard. Dominique arrive à temps pour prendre son train et les cinq autres rejoignent Foix en voiture rapidement grâce à Florence.

Conclusion

Belle randonnée avec un parcours très varié, des étapes parfois longues, parfois assez accidentées. Très bien balisé, mais dans la deuxième partie, il nous a semblé manquer de balises aux abords de certains villages ou hameaux (débalisage ?). Nous avions téléchargé toute la trace sur smartphone et l’utilisation d’une application avec cartographie et GPS (Iphigénie) s’est révélée pratique et utile.
Grand intérêt historique. Temps exceptionnellement beau, souvent très chaud !
Nous avons été frappés par la sécheresse : tous les cours d’eau étaient à sec lors des premières étapes, un peu moins ensuite.

L’itinéraire

Catégories : Randonnée pédestre

1 commentaire

Geneviève

Geneviève · ven. 20 Oct. 2023 à 13 h 55

D’après ce récit, on comprend que l’aventure cathare reste un « must » encore au 21 ième siècle !
le Pech de Bugarach ne vous a pas résisté, vous les « pros » des terrains où on »met les mains » !
En tous cas, bravo pour cette longue marche occitane !

Les commentaires sont fermés.

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