Du 16 au 21 septembre 2025, je suis parti, seul et en autonomie, pour une traversée partielle de Belledonne, en partie sur le GR 738, en partie sur des variantes plus alpines, en partie hors sentiers.

16 septembre, Aiguebelle, la cabane à Gerbier

Départ de la gare d’Aiguebelle (merci à Geneviève qui m’a amené) pour une longue montée, par le GR 738, jusqu’à la batterie de Rochebrune. Visite d’une partie des hameaux de Montgilbert. À partir de la batterie de Rochebrune (en bon état, couchage possible), j’ai suivi la crête, assez casse-pattes jusqu’au col du Grand Cucheron. Sur ce tronçon, quelques arbres en travers et pas toujours bien balisé.
Après une courte descente sur la route versant Maurienne, je suis remonté sur la crête des Hurtières (point 1372 m). Descente par une piste de débardage à la cabane à Gerbier, très bien construite en bois (1 matelas, table, cuisinière, fontaine)

17 septembre, cabane à Gerbier, les Férices

Remontée sur la crête ( D+ 250 m) et poursuite sur la crête, avec de nombreuses montées et descentes jusqu’au col du Champet où je suis accueilli bruyamment par six patous qui sont restés derrière les filets sauf un qui m’a suivi calmement. Je continue par le GR, bien connu pour y être venu souvent faire l’entretien du balisage. Sommet du Grand Chat, lac des Grenouilles, cols de la Perche et de Perrière. Passage au refuge de la Perrière pour récupérer l’alimentation que j’y avais déposé, Col d’Arpingon, refuge des Férices où il y a foule ; plusieurs trailers sont montés et redescendent de nuit, deux personnes y passent la nuit.
Étape très (trop !) longue (19,5 km, 1980 m D+). Il aurait été plus économique de suivre la piste forestière du Champet plutôt que de suivre la crête !

18 septembre, les Férices, Périoule

Toujours sur le GR jusqu’au Plan de l’Ours. Descente des Férices, Pré Nouveau, remontée combe de la Balme sous le Grand Charnier, refuge de Claran (les moutons sont descendus), col de Claran, refuge de la Pierre du Carre (ouvert, plus gardé depuis le 17 septembre). Après une traversée presque horizontale, descente raide, pénible dans la vallée du Veyton jusqu’au Plan de l’Ours. Montée de Tirequeue, à l’ombre, barrage du Carre puis Périoule ou j’installe ma tente devant le chalet, près de la fontaine.
Le chalet réservé aux bergers est soigneusement fermé, mais un local est ouvert à l’arrière (table, bas flanc, poêle).

19 septembre, Périoule, lac Blanc

Direction les lacs Morétan où perdant la trace, j’erre un peu dans les gros blocs. Au-dessus la célèbre moraine du col Morétan par où descendent les traileurs de l’Échappée Belle. Raide, mais bien tracée, elle n’est pas si pénible. Descente du col Morétan versant sud ouest et remontée vers le col de Comberousse où le glacier du Gleyzin a laissé la place à un chaos de blocs informes de toutes tailles et souvent branlants ! Le col de la Valloire se rejoint facilement, mais la descente du vallon de la Grande Valloire est, elle aussi, chaotique et infâme. Après le lac glacé (qui ne l’est pas) ça s’arrange et près du lac Blanc, bel emplacement pour monter la tente.
C’est l’étape des reliques de quatre glaciers dont il ne subsiste que de petites plaques de glace collées aux rochers : Morétan, du Gleyzin, de la selle du Puy Gris, d’Arguille. C’est aussi une étape très rude, quasi totalement hors sentiers.

20 septembre, lac Blanc, rRefuge de la Combe Madame

Ce n’est pas une étape bien longue, mais dans un terrain compliqué. Montée au beau lac de la Folle. Au-dessus, le passage Odru permet de gagner le haut vallon de l’Arpette. 200 m de descente bien raide, puis 350 m de montée, caillouteuse, permettent de passer sous le Rocher d’Arguille. Une pente raide de 200 m permet de rejoindre la Plagne Vaumard, elle aussi assez raide, pour rejoindre Geneviève au gite d’alpage gardé de la Combe Madame.
Nous avions découvert ce parcours il y a quelques années avec Geneviève, il m’avait paru moins dur. Je n’avais pas les étapes précédentes dans les jambes, pas de sac lourd et quelques années de moins !

21 septembre, Combe Madame, La Martinette

Après une bonne nuit, sans se presser, descente jusqu’à la Martinette en passant par le premier chalet de la Combe Madame, bien bichonné par Tous à Poêle.

Aspects matériels

Météo au top sauf couvert le 1ᵉʳ jour.
Sac de 12 kg environ : tente, duvet, matelas, réchaud, alimentation légère pour 6 jours…
Itinéraire sur smartphone préparé avec VisuGPX1. Enregistrement de la trace terrain (voir ci-dessous). Pas de problème en mode avion. J’ai un peu utilisé une batterie et un chargeur solaire, mais comme j’avais souvent le soleil de face, cela ne chargeait pas beaucoup. Quasiment pas de réseau à partir de la Pierre du Carre.

Balisage GR 738

Très correct dans l’ensemble d’autant que le sentier est bien marqué. Toutefois,

  • il serait bon de démarrer le balisage à la gare (et poser un panneau du genre « GR 738, Vizille 127 km, 10 000 m D+« ),
  • un rafraichissement du balisage peinture2 serait un plus entre Aiguebelle et Rochebrune,
  • Il manque trois poteaux : deux proches l’un de l’autre à Rebuffet (45.546782 , 6.286677) pour remplacer 2 marquages artisanaux, un à la Côte du Suet (45.536196 , 6.25975) ou je me suis trompé.
  • Le balisage peinture est faible entre la passerelle de Pré Nouveau (45.379014 , 6.184617) et le chalet de la Balme (45.377253 , 6.173862), quasi inexistant, à cause du passage des moutons entre le chalet de la Balme et sous le refuge de Claran (45.380052 , 6.163408).

J’avais prévu d’aller jusqu’à Chamrousse, mais mes étapes étaient sans doute trop longues et/ou trop dures!

  1. VisuGPX, c’est un site internet permettant de tracer, rechercher, modifier des itinéraires et une appli permettant en plus de suivre un itinéraire hors connexion et d’enregistrer une trace. ↩︎
  2. Il doit dater de la création du GR en 2017 ↩︎

Catégories : Randonnée pédestre

3 commentaires

sigrine

sigrine · mer. 24 Sep. 2025 à 8 h 32

Belle ballade. Bravo Daniel !

Robusti Anne-Marie

Robusti Anne-Marie · mer. 24 Sep. 2025 à 10 h 07

Merci Daniel de ce beau reportage qui donne envie.

Geneviève

Geneviève · mer. 24 Sep. 2025 à 10 h 33

Je crois que ce fut une belle aventure pour Daniel, préparée et vécue comme il le souhaitait !
Autonomie, silence, solitude, environnement d’alpages verts et de sommets majestueux, de chamois et marmottes, pas à pas vers le sud !

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